Qui sommes nous ?

L’Accorderie de Montpellier a vu le jour grâce à l’implication et au dynamisme de montpelliérains et montpelliéraines, et au soutien de la Fondation MACIF et de plusieurs acteurs locaux de la cohésion sociale. A la suite de l’agrément officiel par le Réseau des Accorderies de France, l’association https://youtu.be/GTH9-vtQiDUa ouvert ses portes en juin 2014.
Depuis mai 2020, l’Accorderie est installée au 14 rue Durand, au centre de Montpellier. Elle cherche à déployer des points-relais dans différentes secteurs de son territoire (Montpellier et périphérie).

Qu’est-ce qu’une Accorderie ?

L’Accorderie est un réseau d’échanges de services, basée sur une monnaie sociale : le temps.

Ces  services échangés, individuels, collectifs ou associatifs, sont une porte d’entrée, un prétexte à  la création du lien social, du vivre ensemble, avec un souci de mixité sociale, culturelle et intergénérationnelle. L’Accorderie a pour missions de lutter contre la précarité et l’isolement, et de développer  le pouvoir d’agir des habitants du territoire (Montpellier et sa périphérie).

L’Accorderie appartient aux accordeur·es et toutes les actions engagées ont un sens : il existe un véritable « état d’esprit » Accorderie !

C’est une association de l’économie sociale et solidaire proposant un système économique alternatif permettant la création de cette forme de richesse qu’est le temps. Cette richesse collective s’appuie essentiellement sur le potentiel de chacun·e, la convivialité, la bienveillance, la tolérance, la transmission et bien sûr l’entraide entre ses membres. Ce système de réciprocité valorise chacune et chacun dans sa capacité à identifier et proposer ses savoirs et savoir-faire et à accepter son besoin  des compétences d’autrui. Chaque accordeur·e est toujours en situation de donner et de recevoir !

Reportage : L’ Accorderie, c’est plus que des échanges !

COMMENT CA FONCTIONNE ?

Chaque Accordeur met à la disposition des autres ses compétences et savoir-faire sous la forme d’offres de services. Des conseils pour cuisiner, la restauration de meubles, l’apprentissage de sports, etc…

Chaque offre apparaît sur la page web de l’Accorderie locale où la personne est devenue membre et dans un annuaire papier pour les Accordeurs qui n’ont pas accès à Internet. Dans l’espace membre et l’annuaire, les Accordeurs ont accès aux coordonnées des personnes qui offrent les services. Ils peuvent donc entrer en contact directement avec celles-ci pour s’entendre sur le service désiré et le moment de l’échange.

Chaque échange de services est comptabilisé dans une banque de temps, selon le principe « une heure de service rendu vaut une heure de service reçu », quels que soient le service rendu et les compétences exigées.

Tous les services sont mis sur un même pied d’égalité.

Dans la banque de temps, chaque Accordeur dispose d’un compte temps où sont inscrites les heures données et reçues. La comptabilité se fait à partir de chèques temps. Lorsqu’une personne devient Accordeur, 15 heures sont déposées dans son compte, ce qui lui permet d’échanger des services immédiatement.

Pour en savoir plus :

« Le temps, une richesse » (2012) – Film d’une dizaine de minutes qui permet de plonger au cœur d’une accorderie.

L’Accorderie: « Le temps, une richesse » from Réseau Accorderie.ca on Vimeo.

LES PRINCIPES DE BASE

1) Une heure de service rendu vaut une heure de service reçu

Le principe de fonctionnement de base d’une Accorderie est qu’une heure de service rendu vaut une heure de service reçu, quels que soient la nature, la complexité ou l’effort reliés au service échangé. De l’aide pour faire le ménage vaut autant que du dépannage informatique, de la correction de textes, de la couture ou des conseils en décoration. L’échange de services repose sur un rapport égalitaire.

2) L’échange repose sur le temps et non l’argent

La monnaie d’échange d’une Accorderie, c’est le temps et non l’euro. Le seul moment où l’argent entre en ligne de compte, c’est pour rembourser les dépenses liées à un service rendu. Par exemple, c’est l’Accordeur qui demande de l’aide pour peindre son logement qui doit fournir la peinture.

3) Équilibre dans les échanges

L’adhésion à une Accorderie implique, de la part de chaque Accordeur, une obligation morale vis-à-vis du groupe et une aptitude réelle à rendre service. Il est essentiel que chaque Accordeur s’engage à participer aux échanges, par des offres et par des demandes, afin de garantir la survie du système. Un équilibre est nécessaire afin de rester dans l’optique de l’échange.

4) De l’échange et non du bénévolat

Dans une Accorderie, le seul bénévolat est celui de la participation aux réunions du conseil d’administration. Participer à un comité de travail ou accomplir une tâche technique pour l’Accorderie est considéré comme un service rendu. Chaque Accordeur est rémunéré, pour le temps offert, par des heures qu’il pourra utiliser à son tour pour recevoir un autre service.

5) Prise en charge de l’organisme par les Accordeurs

L’animation de l’échange de services et l’organisation des activités d’échange sont sous la responsabilité individuelle et collective de tous les Accordeurs. Une Accorderie ne saurait fonctionner sans la participation des Accordeurs, contre rémunération en temps bien entendu.

DE L’ÉCHANGE DE SERVICES À TROIS NIVEAUX

Premier niveau : l’échange individuel

La raison d’être d’une Accorderie, c’est le développement de l’échange de services de type individuel afin de rendre possible des échanges à partir des compétences, des talents et des savoir-faire de chaque Accordeur. L’échange de type individuel peut se faire entre deux Accordeurs ou entre un Accordeur et un petit groupe d’Accordeurs. Le temps échangé est inscrit directement du compte d’un Accordeur à un ou plusieurs autres comptes d’Accordeurs.

Deuxième niveau : les activités collectives d’échange

Les activités collectives d’échange sont des services d’intérêt « général » qui s’adressent à l’ensemble des Accordeurs. Ces activités collectives d’échange peuvent concerner simultanément plusieurs Accordeurs et plusieurs échanges. Ce qui les caractérise, c’est que L’Accorderie sert d’intermédiaire, c’est-à-dire qu’elle reçoit des heures et en débourse pour le service offert.

Ces activités collectives d’échange peuvent prendre différentes formes (ex : un groupe d’achats).

Troisième niveau : l’échange associatif

L’échange de type associatif a pour objectif de faire fonctionner une Accorderie en s’appuyant sur les services offerts par les Accordeurs. Elle rémunère chacun d’entre eux avec du temps dès qu’il y a participation à l’organisation et au fonctionnement d’une Accorderie ou à ses activités courantes. Dans l’échange associatif, l’Accorderie est toujours l’acheteur.